River deep, mountain high (FR)

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Deep est un anglicisme qu’on retrouve de plus en plus. Vous le voyez par exemple dans « deep learning », la « deep tech » ou « deep adaptation ». « Deep » n’est pas un mot superficiel. Il offre quelque chose de plus profond.

Cette tendance autour du mot « deep » trouve son origine dans le concept d’écologie profonde (Deep Ecology), inventé par Arne Naess dans les années 1950. Par opposition à l' »écologie superficielle », qui est anthropocentrique, où l’environnement (ce qui vous entoure) est considéré comme un instrument au service de l’homme, l’écologie profonde voit plus loin. Il s’agit d’une philosophie « promouvant la valeur inhérente des êtres vivants indépendamment de leur utilité instrumentale pour les besoins de l’homme, ainsi qu’une restructuration des sociétés humaines modernes en accord avec ces idées ». (lien wikipédia )  Remarquez que l’entrée Wikipédia en anglais mentionne tout d’abord : « A ne pas confondre avec l’écologie «  😉

Arne Naess (source:https://www.britannica.com/explore/savingearth/arne-naess)

 

Malheureusement, le « deep learning » et la « deep tech » ont choisi d’utiliser ce terme « profond » différemment, en utilisant la technologie avancée et l’IA comme nous le savons bien faire, de façon anthropocentrique. « Deep adaptation », créée par Jem Bendell, est cependant entièrement liée à cette quête et cette connexion profonde avec nous mêmes et tout ce qui nous entoure. En s’appuyant sur l’œuvre de Naess et en la transposant à notre époque, dans un monde en profonde transformation (climatique, sociale, sanitaire, financière…).

En 2011 Gunter Pauli (Fondateur de ZERI) publie l’article : « De l’écologie profonde à l’économie bleue, Une revue des principaux concepts liés aux affaires environnementales, sociales et éthiques qui ont contribué à la création de l’économie bleue ». Rendant hommage à Arne Naess et à beaucoup d’autres qui ont contribué à la recherche et aux initiatives telles que les travaux du Club de Rome, la permaculture, le biomimétisme, le Cradle to cradle, le métabolisme industriel et l’économie circulaire…..

 

L’Innovation Systémique 

L’Innovation Systémique est la meilleure façon de décrire ce que nous faisons. L’innovation profonde représente notre ambition qui adresse à la manière de faire ce que nous faisons, en nous appuyant sur l’héritage de Naess et de bien d’autres depuis.

Une grande ambition en effet. Et une ambition nécessaire, parce que je suis convaincu que cette direction est la seule façon de développer une société et donc une économie qui soit durable. Compte tenu du niveau actuel de criticité de notre planète dont beaucoup d’entre nous sont conscients, la société que nous devons développer est une société régénératrice. Comment, me direz-vous ?

Ce qu’il nous faut, ce n’est pas une autre méthode ou un autre outil. Ils sont nombreux et, bien appliqués, ils sont très utiles. Nous sommes experts à développer de méthodes aux propositions convaincantes. C’est la réalisation qui est aussi importante aujourd’hui et c’est là que nous avons le plus à apprendre : Ne pas se concentrer uniquement sur ce que nous faisons, mais apprendre comment nous faisons ce que nous faisons. Lorsque nous agissons, nous le faisons avec quelle intention, quelle conviction ? (Je vous invite à retourner dans le marais avec Yoda et notre ami Luke (Yoda) 🙂.

 

A delà d’outils et méthodes

Pour nous, l’Innovation Systémique est la rencontre continue entre la vision d’une économie et d’organisations durables dans la réalité mondiale d’aujourd’hui et la réalité de notre système économique et de nos structures organisationnelles actuels, de nos cultures d’entreprise et des défis et incertitudes croissants auxquels nous sommes confrontés.

Notre compréhension approfondie (« deep ») de ces deux aspects nous permet de nous concentrer sur le COMMENT appliquer au mieux les outils disponibles (par exemple, les outils d’intelligence collective, d’apprentissage organisationnel, de gestion agile ou de réflexion conceptuelle). Nous offrons ainsi à nos clients la possibilité d’innover et de mieux s’adapter à la réalité d’aujourd’hui.

 

@liveablefuture

Le fait d’avoir cofondé Bridging Foundation for a Liveable Future m’a permis de partager avec vous les esprits et les cœurs les plus exemplaires aujourd’hui, les personnes les plus influentes pour notre travail sur l’Innovation Systémique. Les oeuvres d’intervenants tels que Peter Senge, Fritjof Capra, Vandana Shiva, Mohammad Yunus, Gunter Pauli et bien d’autres me rappellent une phrase souvent présentée par le prof. Gunter Pauli. C’est un sentiment que j’invite les autres à exploiter également – « se tenir sur l’épaule des géants » (« standing on the shoulder of giants »).

Camila Amaya-Castro, PDG  de Innov’Blue, cofondatrice de @liveablefuture, vice-présidente de Global SoL

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